Avant la saison 2011/2012

Autrefois symbole de panache et de beau jeu, ce club historique se traîne en deuxième division depuis trois ans. Et son intersaison agitée ne rassure par les supporters.
libé

Avec à sa tête un nouvel entraîneur, Landry Chauvin, un amoureux du "jeu à la nantaise", le FC Nantes redémarre en Ligue 2 pour la troisième saison de suite sans certitude sur sa véritable valeur mais dans un climat apaisé propice à toutes les surprises.

Les Canaris en ont-ils fini avec ces vaines querelles de l'ombre qui plombent leur envol ? Rien n'est moins sûr, à voir l'intersaison agitée que le club a de nouveau connue. En quelques semaines, le nouvel entraîneur a dû se construire un blindage. Il faut dire qu'il a été servi entre le faux départ du directeur technique Stéphane Ziani, et celui bien réel de l'éphémère coordinateur sportif à l'origine de sa venue, Guy Hillion, reparti depuis à Chelsea.
Bientôt une reprise du club?

Chauvin plaisante ainsi souvent sur la durée de vie des coaches depuis le rachat du club par le président-propriétaire Waldemar Kita (sept mois). Pourtant, lui devrait pouvoir bientôt se targuer d'avoir résisté au temps. Car au sein de la maison jaune, on aime à répéter que la "bonne surprise du mercato n'interviendra que fin août".

Cette fois, il ne s'agira pas d'une arrivée mais d'un départ, celui de Waldemar Kita, lassé d'avoir dépensé plus de 70 M EUR et qui pourrait finaliser l'un des deux dossiers de reprise qui se trouvent sur son bureau après avoir tenté de solder quelques valeurs marchandes telles que Djordjevic, Pereira, Djilobojdi et Vainqueur s'il y avait un acheteur après Ndy Assembe parti à Nancy. En attendant, et même s'il n'était pas franchement désiré, Landry Chauvin s'est fait adopter par tous. D'abord par M. Kita, mais aussi par les adeptes du jeu à la nantaise.
Veretout, le symbole

Sous sa direction, la Jonelière paraît avoir retrouvé le goût du travail et de la rigueur. Du temps où il faisait ses classes à la tête de la réserve du Stade Rennais, Landry Chauvin aimait venir picorer dans les séances d'un certain Raynald Denoueix.

L'ancien coach de Sedan en a conservé un goût immodéré pour la jeunesse. "La formation a toujours été au coeur du projet nantais. Ils étaient cinq issus du centre lors du match de Coupe de la Ligue à Reims (qualification 1-0 après prolongation vendredi), ce phénomène doit s'amplifier, car ces dernières années, cela avait un peu disparu", avance-t-il.

A tout juste 18 ans, le milieu relayeur Jordan Veretout en est un symbole, rappelant par instants Eric Carrière. "Il peut faire partie des bonnes surprises de la saison", est persuadé Landry Chauvin.
Prendre un bon départ

Avec les arrivées de Rudy Riou, Sylvain Wiltord et Fabrice Pancrate (en attente de qualification auprès de la DNCG) et avant l'arrivée d'un latéral gauche, l'effectif a déjà gagné en maturité. Au point de retrouver enfin la Ligue 1 ? Voilà qui n'aurait rien d'incongru au regard du budget de près de 20 M EUR.

"L'objectif, c'est de prendre un bon départ, car c'est souvent synonyme de bon championnat. Je m'attends à un championnat disputé, cyclique, où il s'agira d'être costaud quand on sera plus mauvais. Seuls Sedan et Lens peuvent paraître au-dessus", poursuit Chauvin. "On fait en sorte d'exprimer au mieux les qualités des joueurs dont on dispose. On sera plus amené à être habile en contre que l'inverse." La recette avait permis la saison dernière à Evian-Thonon-Gaillard de créer la surprise.

(Source AFP)

Avec 20 millions d'euros de budget, Monégasque et Lensois se sont donnés les moyens de rebondir sans végéter dans l'anti-chambre de l'élite. Au contraire de l'AC Arles Avignon, le troisième larron relégué de Ligue 1 qui s'alignera avec un budget, modeste, de 8M€ soit le 17e seulement des 20 équipes en lice. Même les promus, Guingamp (9,5M€), Bastia (9M€) et Amiens (8,2M€) ont plus de réserve dans leur caisse signe que ce championnat sera des plus relevés.
Comme Tous, Le Havre, Le Mans ou Boulogne, nombre de prétendants ont baissé leur budget

D'ailleurs, à l'exception du FC Nantes qui, bien qu'ayant frisé la correctionnelle la saison dernière présente un budget à l'identique, le 3e de Ligue 2 avec 18M€, de nombreux prétendants aux accessits ont été obligés de revoir leurs prétentions à la baisse comme La Mans (15,3M€ de budget cette saison en baisse de 7,7M€), Le Havre (9,5M€, - 500.000€) ou encore Tours (10M€, - 500.000€) ou Boulogne-sur-Mer (9,5M€, - 2,1M€).

Enfin, le budget moyen d'une équipe de Ligue 2 au départ de la saison 2011-2012 est de 10,9M€. C'est un tout petit plus que Sedan (10,7M€, 6e budget de Ligue 2) et à peine moins que le FC Metz (11M€, 5e).