Nantes - Troyes

Agrandir la photo
[Agrandir la photo]
Jean-Marc Furlan n'est pas resté assez longtemps à Nantes pour que ce retour à La Beaujoire soit empreint de nostalgie. La page a été vite tournée (Photo Jérôme BRULEY)
L'entraîneur troyen reviendra lundi pour la première fois à Nantes, où il n'a passé que deux mois. L'état de son équipe le préoccupe davantage

Vous n'êtes resté entraîneur du FC Nantes que deux mois et demi. Comment appréhendez-vous ce retour à La Beaujoire ?
« J'ai reçu beaucoup de coups de fil de la part des médias nantais qui me posent tous la question de savoir si je reviens avec de la rancœur. La réponse est non, je n'ai aucun sentiment particulier. J'ai été viré parce qu'il y avait une incompatibilité de travail avec le président. Mais il n'y a aucune empreinte du FC Nantes sur Furlan. En revanche, si vous me parlez du Racing Strasbourg, mon visage se ferme. »
Les difficultés à travailler avec le président Kita pouvaient se prévoir. Pourquoi avoir accepté ce challenge ?
« Pour deux raisons principales : la première, c'est que j'étais au chômage depuis six mois et que j'avais envie de travailler. J'ai besoin d'être sur le terrain avec les joueurs. La seconde, c'est que le FC Nantes représente énormément pour les gens de ma génération. Pour moi, c'est le FC Barcelone de la France. Avec également La Jonelière qui est un centre d'entraînement merveilleux, parmi le top en Europe. Et puis, le public connaît tellement bien le foot. Aujourd'hui, franchement, je ne pense pas à tout ça, mais plutôt au comportement de mon équipe. Parce que ça va être difficile. »
L'Estac n'a plus gagné contre une équipe pro depuis plus de trois mois. Cela pèse-t-il sur la vie du groupe ?
« Ce n'est pas une obsession. On ne se lève pas tous les matins en se disant qu'on n'a pas gagné depuis tant de temps. L'obsession, c'est que l'équipe retrouve son meilleur football, sa meilleure forme athlétique. On a un objectif qui est d'atteindre les 44 points. De quelle façon ? En réalisant une série de victoires. Maintenant, c'est vrai que je me languis qu'on regagne un ou deux matches pour retrouver plus de confiance et de bonne humeur. Le match contre Metz nous a remis les pieds sur terre. Les conditions de jeu actuelles ne nous favorisent pas mais on doit trouver des solutions pour prendre des points rapidement et passer l'hiver sans trop de dégâts. J'espère retrouver de la fluidité dans le jeu et un esprit de groupe. Il faut se durcir un peu. »