Infos diverses FCN

L'éphémère directeur du centre de formation souhaite rétablir sa vérité avant son départ de la Jonelière.

Même si l'on sent poindre une certaine frustration, l'ex-directeur du centre de formation, en conflit avec son successeur Samuel Fenillat, n'entend pas régler ses comptes, en dépit de quelques tacles glissés. Le centre de formation végétait sous sa gouvernance, les résultats et le jeu de l'équipe réserve (CFA 2) étaient aux antipodes des canons maison ? Jacky Bonnevay refuse surtout d'endosser seul la responsabilité de l'échec. « Après une année à la direction du centre, on a mis un terme à cette mission. C'était prématuré, car la formation, c'est du long terme. Après, je suis resté un soldat du club. »

Au passage, celui qui occupait le poste de superviseur pour les pros cette saison égratigne ses prédécesseurs. « Beaucoup de choses se sont dites dans mon dos. La forme n'était pas très élégante. L'erreur, c'était d'avoir la double étiquette de patron de la formation et d'entraîneur de la CFA 2. Quand j'ai pris cette équipe, je me suis rendu compte que le niveau était moyen. Six ou sept joueurs en fin de contrat n'ont pas été conservés. Certains étaient en formation depuis 2, 3 ou 4 ans. Quand j'ai sollicité les clubs de CFA de la région pour leur trouver un point de chute (Carquefou, Vertou, les Herbiers), personne ne les a pris. Depuis Landreau et Toulalan, le FC Nantes n'a pas sorti de joueur de ce calibre. »

Titulaire du DEPF, Jacky Bonnevay est à la recherche d'un club.

Pour Guy Hillion, pas question de voir partir en fin de saison à la fois Djordjevic et Rodelin si le FC Nantes entend jouer un rôle en Ligue 2 la saison prochaine. Le coordinateur sportif aime rappeler que le Serbe dispose encore d'un an de contrat. Pas sûr que Waldemar Kita tienne le même raisonnement avec l'un des rares joueurs à posséder une valeur financière.



Franck Dubray

Ligue 2. Landry Chauvin doit parapher cette semaine un contrat de deux ans et devenir le nouvel entraîneur du FC Nantes. C'est la première étape de la reconstruction voulue par Guy Hillion. Mais Waldemar Kita hésite fortement.
On peut partager le même toit mais ne pas dormir sous les mêmes draps. Habitué à tirer la couverture à lui, Waldemar Kita offre encore, au moins pour quelques semaines, le couvert à ses hôtes. En revanche, le propriétaire de la maison jaune a confisqué les clés du coffre. On ne joue plus avec son argent. L'écriteau à vendre qui orne la façade rappelle tout bonnement qu'il serait malvenu de la surcharger en mobilier dont un futur acquéreur ne serait pas forcément véritablement preneur... La remarque vaut pour le centre de formation mais également pour les professionnels.

En majordome appliqué, Guy Hillion s'adonne pourtant à ses fonctions comme si de rien n'était. Le nouveau coordinateur sportif du FC Nantes a déjà établi une liste précise de ses emplettes. Elles débutent par l'arrivée d'un nouvel entraîneur, en l'occurrence Landry Chauvin. Après trois ans à Sedan, l'ancien formateur du Stade Rennais n'envisage aujourd'hui son avenir nulle part ailleurs qu'à la Jonelière. « Les autres offres se sont évaporées. » Redonner vie au FC Nantes ne l'effraie pas. « Quand je suis arrivé dans les Ardennes, il fallait tout reconstruire. On est à 22 joueurs, dont 8 jeunes issus du centre de formation, et seulement quatre possédant un vécu de L2. Pourquoi ne pas refaire la même chose à Nantes ? Il suffit que les joueurs adhèrent à tes principes de jeu. Surtout, il ne faut pas les empiler. »

Avant de passer à l'action, il lui faut toutefois parapher un contrat de deux ans. Logiquement, la signature devrait intervenir dans les prochains jours. « Le challenge l'intéresse, les gens en place le motivent, il connaît les données du problème et cela ne le refroidit pas, rappelle l'un de ses proches. Si ça ne se fait pas cette semaine, il faudra se poser les vraies questions. » Pourquoi cette prudence relative ? D'abord, parce que Waldemar Kita ne saute pas de joie à l'idée d'en faire son nouvel entraîneur. Il ne s'en est pas caché sur l'antenne de France 3 Champagne-Ardennes. Le fait qu'il débarque accompagné (Bruno Baronchelli comme adjoint et le Finistérien Stéphane Wiertelak en tant que préparateur physique) n'a pas contribué à faire grimper sa cote. Le président voue en effet une profonde admiration pour le talent ou les flagorneries de Bernard Gines. « L'un des meilleurs préparateurs au monde », selon le propriétaire. Jouer la montre serait surtout une manière d'exaspérer encore davantage Guy Hillion et de le pousser à rendre son tablier... Car après trois mois de vie commune, Waldemar Kita regrette déjà de lui avoir confié les clés du sportif.

La signature de ce contrat demeure un passage obligé avant que les deux amis puissent passer à l'acte avec de futures recrues. Landry Chauvin et Guy Hillion ont établi leur liste. Elle comprendra en priorité un latéral gauche, un arrière central, un bon relayeur et deux joueurs de côtés, du moins à condition que Waldemar Kita ne brade pas son maigre patrimoine. Pour renflouer les caisses, rien ne vaut en effet des transferts réalisés avant le 31 juin. Là où Guy Hillion serait tenté de mettre son véto au nom de la logique sportive (Rodelin, Djordejvic, Ndy Assembe), la présidence pourrait penser monnaie courante et... trébuchante pour certains.