Où va le FC Nantes ?

- FC Nantes

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+ Et vous, vous y croyez encore ?

Après vingt-trois journées, les chiffres sont là. Onzièmes, les Jaune et Vert accusent cinq longueurs de retard sur le troisième (Le Havre).

Un handicap qui, sur le seul plan mathématique, peut être comblé.

Ils sont d’ailleurs quelques irréductibles à croire en un possible retour en Ligue 1 dès le 27 mai.

« Il reste beaucoup de matches pour se rattraper, lance Guy Roland Ndy Assembe, auteur d’un énorme coup de gueule à l’issue du revers concédé samedi à Vannes (0-1). Si on n’y croit plus, autant arrêter maintenant ! Moi, je dis qu’il faut encore regarder devant. »

Baptiste Gentili préfère aussi positiver. « Il reste encore quinze matches, or il n’y a que cinq points d’écart, constate le Corse. On n’est pas battu d’avance. Maintenant, pour surmonter ça, il faudra un groupe commando. » Là est, en réalité, le nœud du problème. Car, sur ce qu’ils « produisent » depuis le début de l’année (un point pris sur douze), les Nantais, incapables d’aligner trois succès d’affilée, n’ont absolument en rien le profil d’un futur pensionnaire de l’élite.

« Aujourd’hui, atteste Matheus Vivian, lucide, on ne peut pas se permettre d’évoquer la montée vu ce que l’on montre sur le terrain. » Effectivement. Ismaël Keita, rejoint par Damien Tixier, va plus loin. « Il faut arrêter de parler de montée, pestait à chaud le sympathique Malien. Pour moi, c’est fini. Avec l’état d’esprit actuel, on ne peut rien espérer. » L’analyse, partagée par la quasi-totalité des inconditionnels des Canaris, a le mérite d’être clair.

Pour s’en convaincre un peu plus, il suffit de jeter un œil sur les statistiques de ces dix dernières années.

Le verdict est sans appel : aucun club (sur quatorze), depuis la saison 2000-2001, n’a accédé à la L1 avec un total de 30 points au bout de 23 journées. Caen (2006) et Angers (2010) faisant office de meilleurs élèves en finissant respectivement quatrième et cinquième.

Plus inquiétant : l’ESTAC, lors de l’exercice 2008-2009, est pour sa part (re) descendue en National. Alors qu’elle possédait à cet instant de la saison sept longueurs d’avance sur le premier relégable (Châteauroux).

Quand on sait qu’actuellement le FCN, lui, n’en compte que six, et ce même si Keita certifie « ne pas s’inquiéter pour le maintien », il y a de quoi craindre le pire…