Jeunes du FC Nantes !

mardi 30 août 2011
Si le travail des formateurs nantais porte ses fruits depuis un an, le directeur du centre de formation du FC Nantes regrette la vague de départs de jeunes talents.

19e l'an dernier, le centre de formation du FC Nantes occupe aujourd'hui la 6e place du classement fédéral. C'est plutôt encourageant...

C'est la politique mise en place pour favoriser l'éclosion des jeunes et leur intégration en équipe première qui porte ses fruits. En cinq ans, le budget du centre a tout de même diminué de 2 millions d'euros, mais on reste compétitif. Maintenant, 3 M€, ça reste conséquent pour un club de Ligue 2.

Beaucoup des jeunes qui ont joué l'an dernier sont partis comme Carole, Négo, Ndy Assembe. C'est frustrant ?

Pour certains, ils n'ont joué que six mois, c'est très rapide... Maintenant, il y a un aspect économique, qui fait que s'ils ne veulent pas resigner, il faut bien les vendre. Mais c'est dommage de laisser partir une génération sans avoir le temps de construire autour d'eux. On va passer à côté de quelque chose. C'est une perte de temps. Il faudra plusieurs années pour reconstruire une ossature avec des jeunes du centre. C'est aussi pour ça qu'il est important que le club remonte en Ligue 1.

Guy Hillion et Stéphane Ziani, que vous aviez insisté pour faire venir sont aussi partis...

C'est forcément une déception humaine et dans le travail. Ce sont des gens qui avaient des choses à apporter. Ce qui est surtout compliqué, c'est l'instabilité que ça crée. On perd en cohérence, et en image à l'extérieur. C'est un échec pour tout le monde, pour la direction aussi. On a besoin de stabilité.

Vous avez été tenté de jeter l'éponge au moment de ces départs ?

Je ne vais pas vous dire que j'ai pris ça avec le sourire. C'était dur parce que j'étais impliqué dans leur venue. On prend un coup derrière la tête, on travaille, on essaie de mettre quelque chose en place, et ça s'écroule tout de suite... Mais on s'accroche.