Réaction presse

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Il faut sauver le soldat nantais
Tombé dans l'anonymat le plus total depuis de nombreuses années, le FC Nantes s'est doucement mais sûrement enlisé dans la deuxième partie de tableau cette saison au point de voir ses espoirs de regagner l'échelon supérieur s'envoler à dix journées de la fin de l'exercice. Pire, les Jaune et Vert ne distancent le premier relégable que de cinq longueurs au général à l'aube de la 29e levée de Ligue 2 et de la réception de Boulogne-sur-Mer, lundi, à la Beaujoire.

Neuf ans. Il aura fallu neuf ans au FC Nantes pour se forger cette réputation de "looser" qui lui colle désormais à la peau. Neuf ans que l'on assiste à la destruction de l'une des plus anciennes institutions du football français sans que personne ne s'en soucie outre-mesure. Neuf ans que la Maison Jaune se saborde de l'intérieur avec à sa tête un président visiblement désintéressé et plus concerné par l'intronisation de son fils Franck dans l'organigramme du club que par le sauvetage du navire jaune et vert. Neuf ans que le centre de formation de la Jonelière, connu et reconnu pour avoir lancé par le passé de purs produits nantais de grande qualité sur le marché national, voire international, n'a plus sorti de sa boîte magique une de ses pépites. Neuf ans que les supporters ligériens apportent un soutien inconditionnel à des joueurs trop peu concernés qui errent sur le pré Louis Fonteneau, sans foi ni loi.

12 mai 2001, date du dernier titre de champion de France glané par le FC Nantes. Symbole du début d'une longue et douloureuse descente aux enfers qui, en l'espace de neuf saisons, aura vu les Canaris sauver leur tête in extremis en Ligue 1 un soir de mai 2005 face à Metz (1-0), puis quitter l'échelon supérieur à l'issue de l'exercice 2006-2007 après 44 ans de bons et loyaux services en L1 avant de réintégrer l'élite en 2008 pour replonger aussitôt en seconde division en 2009, et flirter avec le National en 2010 et 2011. Conséquence directe de ce yoyo entre la Ligue 1 et la Ligue 2, une valse des entraîneurs amorcée depuis l'éviction de Raynald Denoueix en 2001, qui aura vu une douzaine de coachs se succéder sur les bords de l'Erdre, sans succès. Les dirigeants nantais ont bien tenté de retrouver les valeurs du FC Nantes en enrôlant quelques anciens pensionnaires de la Maison Jaune, à l'inster de Loïc Amisse, Japhet N'Doram ou Michel Der Zakarian... en vain. Tout n'aura été jusqu'alors qu'échec et désillusion.

Anziani: "Il y a du mieux dans le comportement et dans les attitudes"

Et cette quatorzième place provisoire à dix journées de la fin de l'exercice 2010-11 n'est pas pour rassurer les supporters nantais, lesquels encouragent depuis longtemps Waldemar Kita à plier bagage, certains envisageant même depuis quelques temps de se cotiser pour racheter le club de leur coeur. Car s'il envisageait de glaner l'un des trois billets qualificatifs pour la Ligue 1 à la fin de la saison, le FC Nantes a vite déchanté et est cantonné, aujourd'hui, à devoir surveiller ses arrières, le premier relégable ne talonnant le club de de Philippe Anziani que de cinq longueurs. Capables de prendre le meilleur sur quelques équipes de tête, les Nantais n'ont jamais pu confirmer leurs bonnes dispositions face à des écuries dites de moyen-rang, ne pouvant ainsi jamais s'installer durablement parmi le peloton de tête.

Néanmoins, des propos mêmes de Philippe Anziani, qui honorera sa troisième cape sur le banc nantais, lundi, face à Boulogne-sur-Mer, en clôture de la 29e journée de Ligue 2, "il y a du mieux dans le comportement, dans les attitudes, le respect des consignes. Il y a plus de communication aussi et ça se voit sur le terrain". Convaincu que ses protégés ont les moyens de se sortir de cette mauvaise passe, le successeur de Baptiste Gentili prône de la continuité et un état d'esprit identique à celui perçu face à Ajaccio (2-0) et Tours (1-2). "Il ne faut surtout rien lâcher et continuer à être rigoureux à tous les niveaux. Tout le monde sait ce qu'il faut faire: gagner le plus rapidement possible, pour qu'on puisse avoir ces six points qui nous sortiraient de là", confessait-il dans les colonnes de Ouest France. Se sortir de la zone de relégation est une chose, se sortir de ces années de disette et du manque de compétence des dirigeants actuels en est une autre.

Ouais, ba beau résumer.
Tout est dit

Officiellement avec 11 444 spectateurs le FC Nantes est le premier club de Ligue 2 cette saison pour l'affluence. Pourtant la Beaujoire, une enceinte d'une capacité de 36 000 places, a souvent sonné le creux. Et certains détenteurs de billets ne se déplaçaient même plus au stade.

Le club qui a fait le bonheur des Nantais jusqu'en 2001 vient de terminer hier au Mans et dans l'indifférence sa saison de Ligue 2, niveau où il reste scotché. Avec l'espoir d'un renouveau.

Pourquoi/Comment.

Un constat : le FC Nantes est sous perfusion

Il y a dix ans, en 2001, Nantes faisait la fête comme Lille le week-end dernier. Le FC Nantes était champion de France, pour la huitième fois de son histoire. « Ce club incroyable a représenté un modèle », souligne Thierry Frère, ancien directeur commercial et du développement du FC Nantes et actuel président du NRB (Nantes Rezé Basket) « L'Europe entière est venue voir ce qui se passait à Nantes. Au niveau sportif comme du point de vue de l'imagination, de la créativité, du style de jeu, des outils (comme la fosse), du centre de formation... » Aujourd'hui en Ligue 2, le FC Nantes s'y maintient, cette année comme l'an dernier, péniblement. Sans passion. Dans un stade qui a souvent sonné le creux. L'affluence moyenne est de 11 000 spectateurs. Un score très flatteur, le meilleur de la Ligue 2 (eh oui). Mais qui signifie peu de chose. « Les places ont souvent été bradées, données et ceux qui avaient des billets comme les abonnés, ne se déplaçaient parfois même pas au stade », estime un fidèle.

« Le FCN est sous perfusion », note pour sa part, Jean-Michel Faure sociologue. Et ce ne sont pas les souvenirs ressassés ¯ « Ah, le jeu à la nantaise ! Ah, les entraîneurs Arribas, Suaudeau, Denoueix, etc. ! » ¯ qui peuvent faire vivre un club. « Faute d'existence sportive au plus haut niveau, le passé disparaît progressivement. »

Aujourd'hui, navré de croupir en L2, l'actionnaire actuel, Waldemar Kita en a assez. Il ne veut plus apporter sans cesse de l'argent à fonds perdus. D'où son désir de vendre le monument qui n'existe plus que dans certaines mémoires.

Combien vaut le FC Nantes ?

C'est la grande interrogation. « Vous savez, dans ce qui fait la valeur d'une entreprise, il y a aussi du passionnel et de l'irrationnel, répond Alain Florès, ancien directeur général du club. Au sens économique pur, on est quelque part entre zéro et cinq millions d'euros. Des joueurs sont sur le départ, l'image du club est dégradée, mais comme celle du foot en général. Si on trouve un repreneur prêt à payer plus, tant mieux pour M. Kita ! »

« La question n'est pas de savoir quelle est la valeur du FC Nantes mais celle de la défense des valeurs », répond pour sa part Florian Le Teuff, président d'À la Nantaise, l'association des amoureux du FC Nantes, qui regroupe 1 800 adhérents.

Dans l'actualité, la notoriété de Nantes sur le plan sportif est égale à zéro et la ville, depuis des années, préfère capitaliser sur la culture, avec l'Eléphant, les Machines de l'île ou Royal de Luxe qui, hier, a entraîné sur les pas de la Petite géante et du chien Xolo, des milliers de personnes.

Parmi les solutions, la tentation de l'actionnariat populaire

Tous les observateurs ou quasiment en sont persuadés : tôt ou tard, le FC Nantes sera vendu. Les grandes manoeuvres semblent d'ailleurs entamées. Les pragmatiques privilégient une vente classique à une ou à plusieurs entreprises. Les autres rêvent d'un plan espagnol avec des socios, c'est-à-dire des supporters qui mettraient la main à la poche.

Pour Florian Le Teuff d'À la Nantaise : « Il faut que les amoureux du club soient au coeur du renouveau. Aujourd'hui le FC Nantes est un champ de ruines. Tout est à reconstruire. Nous croyons beaucoup en notre idée d'actionnariat populaire ». Ce lundi, À la Nantaise va d'ailleurs lancer un appel sous forme d'une lettre ouverte intitulée « 44 Canaris pour bâtir un club différent ».

Réinventons l'avenir

Nantes a été précurseur en matière de formation. Aujourd'hui tous les clubs français ou européens se sont inspirés du modèle. Alors, Nantes qui, à l'échelle européenne, n'en déplaise aux élus, n'est pas une très grande ville, n'a qu'une solution : réinventer quelque chose de nouveau. Et en conclusion, la parole est à nouveau à Thierry Frère, pourtant décrié parfois dans le milieu du basket où il oeuvre avec un certain succès aujourd'hui : « Ce n'est pas une question de pognon, mais de valeurs, d'hommes, d'idées ».

Philippe GAMBERTavec Anne AUGIÉ.Lire aussi en pages Sports Ouest-France
http://www.nantes.maville.com/actu/actudet_-Le-FC-Nantes-est-a-l-agonie-il-faut-le-reinventer_loc-1812715-1680068_actu.Htm

36 000 places la Beaujoire x) avant elle en faisait 38 000

Le problème n'est pas : combien vaut* le FCN !
Lorque vous achetez une voiture, vous vous posez quelques questions : quel est le budget annuel pour cette voiture ? Serais-je capable de bien entretenir cette voiture ? Dans combien de temps, devrais-je en changer pour qu'elle ne m'entraîne pas dans des frais inconséquents ? Qu'elle sera sa valeur de revente dans 1, 2, 3 , 5 ou 6 ans (par exemple) ? Quelles sont les qualités et les défauts de cette voiture, ses points forts, ses points faibles ?

Alors, ne me parlez plus du prix d'acquisition (qui ne représente qu'une toute petite partie du problème), c'est la totalité des fonds qui est nécessaire pour que la voiture marche le mieux possible qui est à prendre en considération ! Et ici : pour que la voiture que je vais examiner et qui n'est pas en très bon état, re-marche de façon satisfaisante et agréable pour moi !
Quant à retrouver une toute petite partie de notre ancien standing, faudra sans doute attendre un peu, voyez-vous ! Même sans KITA !

* Il ne vaut pas beaucoup, mais il faut quand même avoir beaucoup plus de sous pour envisager correctement l'avenir.

André, je ne vois qu'une solution : acheter un vélo.

Oui, je suis d'accord, mais c'est toujours pareil, c'est l'entretien qui compte et qui va entrer en grande partie dans mon prix d'achat.

Quoique pour un vélo, c'est plus facile, on s'expose moins. Par exemple, on a besoin de beaucoup moins de graisse, par la suite !

Sincèrement, il va falloir faire cohabiter l'argent et l'humain dans notre club à l'avenir.
Il faudrait déjà essayer d'attirer pleins d'actionnaires pour que les projets actuels à Nantes puissent continuer.

Et il faudrait prendre en compte des intentions de Chauvin qui peut jouer sur la vente du club : si il lance des jeunes sans recruter, Kita aurait moins d'argent à dépenser et pourrait envisager une saison de plus pour mieux vendre le club (car il retrouvera certaines valeurs par ces actions).

Après, je pense qu'à Nantes, nous devons tous laisser de cotés le passé et avancer avec humilité et passion. Les jeunes d'aujourd'hui qui n'ont pas connu les titres aimeraient bien découvrir tout ça! Nous sommes revenu dans les années 60 en quelque sorte...
Vivre dans le passé condamnera l'avenir.

Bravo SeBaStos, t'as tout compris
Mais, il faut plutôt écrire : Vivre dans le passé condamne (présent) l'avenir.

Mais, il ne faut pas croire qu'avec la seule Formatiion, on pourra remporter des titres ou même s'en rapprocher ! C'est fini ,ce temps là .
Simplement tu as raison, on dépensera moins d'argent ce qui nous laissera la possibilité de mieux recruter.

Quant aux socios nantais, cela me fait franchemement bien rire. Cela ne veut pas dire que les Nantais ne sont pas attachés à leur club (quand il gagne !), mais à Barcelone, il y a une grande ville et en plus, un Pays derrière : La Catalogne. Ce ne sont pas des Espagnols, ce sont d'abord, des Catalans et très fiers.

Tu as raison de dire qu'il ne faut pas vouloir refaire le passé. Par contre, s'en inspirer et l'adapter au temps présent. Est-ce possible ? Je n'en suis pas certain, le rapport à l'argent, tant au niveau des joueurs que des dirigeants a tellement pourri les choses.

André tu exagères, tu as posté en même temps que moi alors ce que j'ai écrit est peut-être décalé !

Mon premier post s'adressait à Sebastos, mais ce que dit André concernant le Barça et la Catalogne est tout à fait exact. La mentalité des gens de l'ouest ( qui est excellente au demeurant ) ne colle pas vraiment à ce genre d'initiative. Maintenant, tout change et je ne vais sûrement pas reprocher à certains de vouloir essayer : qui ne tente rien n'a rien.

Je vois que toi aussi, tu es passé Canari Expérimenté. Félicitations ! Mais, as-tu touché une prime ? Car moi, que nenni

Avant, j'étais Petit Beurre et très fier d'être Petit Beurre

Mais le grade qui me plairait le plus, serait celui de : Paille d'or !

Mais apparemment, cela n'existe pas et c'est bien dommage

Moi c'est le palet breton. Pur beurre, pas moyen de résister.
Canari expérimenté, je me méfie car quand on dit à quelqu'un qu'il est expérimenté c'est souvent une façon polie de dire qu'il est vieux...
Pour la prime, pas de nouvelles. Je crois que Dod garde ses sous pour racheter un club...

Dac, mais on est quand même moins expérimentés que les Jeunes, faut dire aussi

Pour la prime, je vais peut-être écrire ! Pourvu que les statuts ne me renvoient pas dans les cordes

Mes amis sans aller jusqu'au barca , nombre d'équipes trouvent encore leur place avec une idée directrice de formation et de bonnes pioches exterieures.

footix a écrit:

Mes amis sans aller jusqu'au barca , nombre d'équipes trouvent encore leur place avec une idée directrice de formation et de bonnes pioches exterieures.

rien qu'en France, à Montpellier, Sochaux... Le problème c'est qu'au bout d'un moment, ces clubs aux moyens limités par rapport à des Lyon, Marseille, Paris ou Européens doivent jouer une Coupe d'Europe (pas simple) et tendre une carotte pour garder ses jeunes...

Même avec l'Europa League Sochaux ne devrait pas garder Martin ou Boudebouz...

C'est pas tout le monde qui peut se permettre d'être le FC Barcelone .

Personnellement, je suis d'avis a ce que le passé soit toujours présent. La seul hic est que ces jeunes qui arrivent vont tomber dans la facilité des titres et ce dire que ben voila, si ils ont gagner un titre, pourquoi pas nous?
Malheureusement pour eux, à l'époque les joueurs ne pensaient pas cela.

L'exemple de Reims parlent de lui-même : ils n'ont pas structurer leur club pour la formation a l'époque du Grand Reims et les conséquence ont été très longue à supporter. Tout simplement parce qu'aucun joueurs ne pouvait apporter à ce club une identité nouvelle, hors de leur passé. Ce que les jeunes peuvent fournir assez rapidement!