Premier League Anglaise

Pourquoi MU et Liverpool se détestent
Manchester United accueille dimanche à Old Trafford (14h30) son grand ennemi Liverpool lors du 3e tour de la Cup. Retour sur une grande rivalité, la plus célèbre et vivace d'Angleterre.

Eric Cantona et Manchester contre les Reds à Anfield lors de la saison 1993-1994.(EQ)
Pour Manchester United, aussi paradoxal que cela puisse paraître, la rivalité est plus vivace avec Liverpool qu'avec son voisin très proche Manchester City. La première explication est géographique. Seulement trente kilomètres séparent les deux villes, reliées par la très souvent encombrée M602. Manchester et Liverpool sont pourtant comme deux soeurs jumelles, deux "cities" au visage industriel. Mais ce n'est qu'une façade. Les différences se veulent en réalité très prononcées et les habitants cultivent leurs dissemblances et désaccords comme d'autres leur jardin. Sur le pré, justement, le premier duel date de 1895, avec une large victoire des Reds (7-1), par ailleurs plus gros score du derby. Cette rivalité a cependant longtemps été en sommeil. Elle n'a explosé qu'à partir des années 70.
Aucun transfert entre les deux clubs depuis 1964

Liverpool est remonté dans l'élite en 1962. Les Reds aimaient jusque-là détester Everton, l'autre club de la ville. Question de facilité. Mais les résultats peu orgasmiques des Toffees s'avèreront être la limite de cette rivalité. Après les deux titres de 1964 et 1966, Liverpool domine le football anglais dans les seventies et eighties et empile onze titres en dix-huit ans. Sur la scène européenne, les Reds raflent quatre titres de champion d'Europe. Après ce long règne, Manchester United devient sous l'impulsion de son mentor, Alex Ferguson, le nouveau cador de la Premier League à partir du début des années 90. Résultat : dix titres et deux Ligue des Champions dans l'escarcelle mancunienne. Il n'en fallait pas moins pour que ce passage de témoin mette le feu aux poudres. Le Derby of England est né, avec l'hooliganisme en toile de fond.

Pour s'exciter, les supporters n'hésitent pas à célébrer dans les travées les tragédies humaines du club adverse. Bon esprit... Le camp Red "s'amuse" de la tragédie de Munich, qui a coûté la vie en 1958 aux joueurs et au staff de MU lors d'un tragique accident d'avion. Le camp Red Devil, lui, rappelle le drame de Hillsborough (avril 1989), où 96 supporters de Liverpool ont péri dans une bousculade. Enfin, si certains joueurs comme Michael Owen n'ont aucun scrupule à rejoindre l'ennemi, les transferts entre les deux club sont quasiment bannis. Le dernier en date : Phil Chisnall, qui est passé de Manchester United à Liverpool. C'était en 1964. Une éternité.

Privé de Thomas Vermaelen et Sébastien Squillaci pour les prochaines semaines, Arsène Wenger a indiqué qu'il entendait recruter un défenseur central en ce mercato hivernal. Avec les seuls Johan Djourou et Laurent Koscielny disponibles dans l'axe, Arsenal apparaît quelque peu déplumé dans un secteur de jeu vital alors que se profilent de nombreuses échéances pour des Gunners en lice sur tous les tableaux. Parmi les candidats pistés figure notamment le nom du Bosnien de Montpellier, Emir Spahic.

Emir Spahic changera-t-il de dimension cet hiver? Le défenseur bosnien de Montpellier pourrait en effet quitter la Mosson pour rejoindre l'Emirates Stadium alors que son nom revient avec insistance dans les médias anglais concernant un possible transfert à Arsenal. Le club londonien a indiqué mardi via son manager Arsène Wenger vouloir recruter un défenseur central et le numéro 5 du MHSC, déjà annoncé chez les Gunners l'été dernier, ferait un candidats crédible aux yeux de celui qui a récemment été désigné entraîneur de la décennie.

Un technicien alsacien qui a pour habitude de se montrer plutôt discret lors du mercato hivernal, mais les récentes nouvelles venues de l'infirmerie l'ont conduit à envisager sérieusement le recrutement d'un nouvel élément défensif en ce mois de janvier. Car Arsenal est confronté à un sérieux problème en défense centrale avec les absences conjuguées de Thomas Vermaelen et Sébastien Squillaci, seuls Laurent Koscielny et le ressuscité Johan Djourou étant opérationnels alors qu'Alexandre Song peut toujours descendre d'un cran pour dépanner. Si l'international français ne sera éloigné des terrains que pour une durée de deux à trois semaines en raison d'une blessure à la cuisse, le cas du Belge est autrement plus inquiétant.

Spahic: "Je ne pourrais pas dire non"

Blessé avec les Diables Rouges en septembre dernier, Vermaelen devait signer son retour à la compétition en ce début d'année 2011. Il n'en sera rien car le joueur âgé de 25 ans est en proie à un tendon d'Achille douloureux et les rechutes se multiplient pour celui qui avait impressionné lors de ses débuts en Angleterre, la saison dernière. "Il y a eu un nouveau contretemps samedi qui nous préoccupe", a reconnu Wenger sur le site officiel des Gunners. "Nous consultons les meilleurs spécialistes à travers le monde mais malheureusement, je ne peux pas donner de date précise concernant son retour mais je dois admettre que ce contretemps nous met dans une situation où nous devons regarder autour de nous".

Arsenal souhaite donc recruter dans une période où les bonnes affaires sont rares, les défenseurs centraux de qualité et bon marché n'étant pas légion au coeur de l'hiver. Dans ces conditions, difficile de s'attendre à un transfert événement alors que la perle rare sera difficile à dégoter pour Arsène Wenger. Lié à Montpellier jusqu'en 2014, Spahic répondrait favorablement aux sollicitations du club londonien, comme il l'a expliqué au site Internet sport.co.uk: "Je n'ai pas entendu parler d'Arsène Wenger ces derniers temps mais ma direction est en discussion avec d'autres clubs de Premier League. Si Arsenal s'intéressait de nouveau à moi, je ne pourrais pas dire non. J'espère que quelque chose se passera dans les 10 prochains jours. Arsenal serait quelque chose de très spécial pour moi."

Le retour de... Campbell?

Si Spahic venait à prolonger son aventure dans l'Hérault, d'autres footballeurs pourraient faire l'objet d'offres de la part d'Arsenal. Lui aussi convoité l'été dernier par les Gunners, Per Mertesacker fait figure de candidat le plus "glamour", l'Allemand du Werder Brême ayant déjà démontré son efficacité sur la scène internationale en plus de posséder une marge de progression du haut de ses 25 ans. Problème de taille, celui qui est lié avec le club d'outre-Rhin jusqu'en 2012 ne souhaite pas quitter le Werder cet hiver. Un autre joueur, Gary Cahill, serait également courtisé mais le prix de l'international anglais de Bolton, environ 23 millions d'euros, a de quoi freiner les ardeurs d'un club pas habitué à dépenser des sommes folles pour un défenseur. Et si, finalement, une vieille gloire maison, en la personne de Sol Campbell, remplaçant à Newcastle à 36 ans, revenait faire une pige, comme en 2010?

Avec ses 6 buts en 14 apparitions dont 7 en tant que titulaire, Javier Hernandez s'est rapidement fait une place au sein des Red Devils. Ses performances ne sont d'ailleurs pas passées inaperçues du côté de la Casa Blanca. A la recherche d'un attaquant supplémentaire après la blessure de Gonzalo Higuain, opéré d'une hernie discale, les Merengues aurait fait du Mexicain une piste probable. Et selon Marca, le prix fixé par les dirigeants mancuniens est de 50 millions d'euros. Voilà qui devrait considérablement refroidir les ardeurs madrilènes.

Citation :

Le match fou entre Newcastle et Arsenal de samedi après-midi en Premier League (4-4) n'a pas fini de faire parler. Aujourd'hui, ce serait même au tour d'Interpol, de s'intéresser de près à cette rencontre qui a vu les Magpies rejoindre les Gunners, qui menaient pourtant 4-0 après 26 minutes de jeu.

Un fort climat de suspicion règne autour de la partie, qui aurait fait l'objet en marge du contenu sportif d'étranges mouvements d'argent. Tomas Rosicky, le milieu offensif tchèque d'Arsenal entré en fin de match et à l'origine de deux buts de Newcastle, serait notamment dans le viseur d'Interpol.

Football365